Bénéfices de la musique pour les personnes atteintes d’Alzheimer

Bénéfices de la musique pour les personnes atteintes d’Alzheimer

Psychomédia

Publié le 14 mai 2017

La musique personnalisée est bénéfique pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences, confirme une étude publiée dans l’American Journal of Geriatric Psychiatry (AJGP).

Kali Thomas de l’Université Brown et ses collègues ont mené cette étude avec plus de 25 000 résidents dans 196 maisons de retraite. La moitié des participants vivaient dans des résidences ayant mis en place un programme de musique personnalisé qui leur permettait d’écouter leur musique préférée.

Les participants des résidences ayant mis en place le programme étaient beaucoup plus susceptibles d’arrêter les médicaments antipsychotiques et anxiolytiques, et bien moins susceptibles d’avoir un comportement perturbateur.

Les améliorations de comportement ne sont pas seulement bénéfiques pour les patients, souligne la chercheuse. Elles améliorent aussi la qualité de vie des autres patients et le moral du personnel soignant.


De nombreux experts et défenseurs de patients appellent à réduire l’utilisation de médicaments antipsychotiques et anxiolytiques, souligne Rosa Baier, coauteure.

Pour plus d’informations sur la démence et la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Brown University


 

Enfants à besoins spéciaux : l’évolution des approches au Québec

On est très bien outillés maintenant pour identifier et évaluer les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) », souligne Lison Daoust pour expliquer la hausse du nombre d’enfants diagnostiqués. L’orthopédagogue fait un survol des réformes du dernier demi-siècle. Elle explique l’effet qu’elles ont eu sur la clientèle avec laquelle elle travaille. Écoutez Lison Daoust sur les ondes de la première chaine 

Lien de l’entrevue de Lison Daoust à Radio Canada

 

Entrevue PUBLIÉ LE Radio Canada

 

Concertation et multidisciplinarité au Sanctuaire

En 2000, Mme Daoust s’installe avec son équipe multidisciplinaire au Sanctuaire et débute une collaboration avec les médecins de la Clinique Médicale Plexo. Le Centre de consultation psychopédagogique et neuropsychologique du Sanctuaire travaille aussi en synergie avec des institutions scolaires publiques et privées, ainsi qu’avec les services sociaux. La directrice et fondatrice du Centre accueille tous les clients, lors d’une première entrevue durant laquelle elle précise clairement que l’objectif de son équipe n’est pas d’obtenir « un diagnostic isolé », mais bien de faire une évaluation complète et multidisciplinaire en fonction des besoins afin d’offrir des solutions. «C’est super important », souligne Mme Daoust qui croit qu’il faut garder un esprit positif et encourageant face aux défis particuliers. D’ailleurs, l’évaluation des patients, qui est comme « une radiographie » qui se fait à tous les niveaux – affectifs, cognitifs, etc. – fait ressortir à la fois les défis à surmonter, mais aussi les forces des patients.

« Il y a 10-15 ans, on parlait de troubles d’apprentissage comme si c’était insurmontable.»

 

De beaux exemples de réussites La carrière de Lison Daoust a été marquée par de nombreuses histoires de réussites, comme celle de cette brillante élève du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie (PSNM) qui a bénéficié de mesures spéciales adaptées à son trouble grave de dysorthographie. «Elle était capable de lire un livre de 500 pages avec des mots comme chrysanthème, atmosphère et louvoyer, sans jamais enregistrer la manière de les écrire ». La mise en place d’un plan d’action a été possible grâce à la confiance accordée à Mme Daoust par la directrice pédagogique de l’époque. «On suivait cette élève en parallèle, en orthopédagogie, et on avait un plan ». La mise en action de mesures spéciales, comme l’utilisation d’un correcteur électronique et plus de temps alloué pour compléter les examens, a permis à cette élève de réussir son secondaire et de poursuivre ses études au collège Jean-de-Brébeuf et à l’Université de Montréal. Lison Daoust a convaincu chaque institution de permettre la mise en place de mesures spé- ciales, qui n’étaient pas encore monnaie courante en 2000. « Il y a 10-15 ans, on parlait des troubles d’apprentissage comme si c’était insurmontable », déplore-elle. Cette élève prise en charge au début de son parcours scolaire a terminé ses études en communication à l’Université de Montréal avec brio et occupe maintenant un poste prestigieux dans ce domaine. Depuis le premier plan d’intervention mis en œuvre pour cette élève il y a une dizaine d’années, de nombreuses élèves du PSNM ont bénéficié de mesures adaptatives pour faire face à différents défis. Le processus passe aussi par la conscientisation du corps enseignant. « Les professeurs avaient besoin de connaître, de comprendre, de savoir », souligne Mme Daoust. Un autre exemple que Lison Daoust aime citer est celui de son fils Xavier qui a connu d’importants défis liés au TDAH. Le musicien de 28 ans, qui a fait le choix de ne pas consommer d’alcool ni de drogues, a été invité par l’ONU à se rendre au Brésil pour représenter l’espoir de la jeunesse. Xavier prévoit d’ailleurs monter une série de conférences-spectacles dans les écoles. Xavier a le goût de partager son expérience avec les jeunes. Selon Mme Daoust, on a besoin de témoignages comme ceux-là pour sensibiliser les jeunes à la persévérance scolaire et à l’engagement social.

 

 

 

L’expert-conseil : commencer l’année du bon pied, prise II

Troubles d’apprentissage et difficultés scolaires : quelles sont les mesures à adopter à la maison ou à l’école pour aider les jeunes qui ont des difficultés scolaires, de la maternelle à l’université? Posez vos questions à notre expert-conseil Lison Daoust, orthopédagogue, directrice et fondatrice du Centre de consultation psychopédagogique et neuropsychologique du Sanctuaire, à Montréal.

 

Déficit de l’attention avec hyperactivité

Déficit de l’attention avec hyperactivité : la guanfacine est à écarter, selon Prescrire

Psychomédia

Publié le 3 mai 2017

Chez les enfants ayant reçu un diagnostic de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), écarter la guanfacine (Intuniv) est plus prudent, estime la revue Prescrire.

En cas de diagnostic de TDAH, « les perturbations des relations familiales et sociales ainsi que des “performances” scolaires nécessitent un suivi psychologique, éducatif et parfois social, utile pour une majorité d’enfants », rappelle la revue.

« Exceptionnellement, lorsque le comportement de l’enfant a des répercussions préoccupantes », le méthylphénidate (Ritaline ou autre) peut être proposé.

« Mais il est inefficace chez environ un quart de ces enfants. Ses effets indésirables sont nombreux, parfois graves, avec notamment des troubles neuropsychiques et cardiovasculaires. Hypertensions artérielles pulmonaires, valvulopathies et morts subites ont aussi été rapportées.

La guanfacine (Intuniv) a été autorisée chez ces enfants en cas d’échec des médicaments dits psychostimulants (méthylphénidate notamment). L’analyse des données des essais cliniques disponibles montre que la guanfacine, seule ou associée avec un amphétaminique, n’a pas d’efficacité démontrée sur les relations familiales et sociales.

Par contre, la guanfacine expose à de nombreux effets indésirables, notamment une somnolence excessive, source d’accidents et de difficultés scolaires, et des troubles cardiovasculaires graves. »

À la différence des autres traitements du TDAH, la guanfacine agit comme sédatif. Ce médicament a été utilisé comme antihypertenseur d’action centrale jusqu’en 2009 en France sous le nom d’Estulic. Parmi les effets indésirables majeurs, l’Agence européenne du médicament (EMA) signalait, en 2015 lors de la recommandation d’autorisation de mise sur le marché, un risque de bradycardie, d’hypotension, de syncope, de somnolence, de sédation et de prise de poids. Voyez : Le médicament non stimulant guanfacine en voie d’être autorisé en Europe (2015).

Le médicament est déjà notamment autorisé aux États-Unis (2009) et au Canada (2013) dans cette indication.

Ritaline, Concerta… : des risques d’effets secondaires graves (Prescrire)

Pour plus d’informations sur le TDAH et les médicaments, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
Tous droits réservés.

 

 

Lison Daoust au cœur de la réussite

Se retrouver face à Lison Daoust, c’est être absorbé par une tornade de charisme. Quelques minutes passées en sa présence font comprendre très vite pourquoi on l’a invitée à participer à de nombreuses émissions radiophoniques et télévisuelles traitant de sujets variés tels que les troubles d’apprentissage, le trouble déficitaire de l’attention (TDAH), la dyslexie ou l’estime de soi. «Ma force, c’est la communication », souligne celle qui adore expliquer de manière imagée des concepts parfois difficiles à comprendre. Articulée et enthousiaste, la directrice et fondatrice du Centre de consultation psychopédagogique et neuropsychologique du Sanctuaire du Mont-Royal à Outremont possède non seulement une vaste expertise acquise au cours d’une carrière de plus de trente ans, mais elle est aussi habitée par une philosophie de la coordination des forces et de l’action.


En effet, elle aime « rassembler les gens », et miser sur la « concertation et la multidisciplinarité ». Retour sur le riche parcours de cette meneuse qui chapeaute une équipe de professionnels de la santé mentale et de l’éducation qui œuvre auprès d’enfants, d’adolescents, d’adultes, d’aînés et de leur famille.Des débuts en milieu scolaire «Tout a commencé avec un baccalauréat en orthopédagogie », lance Mme Daoust. Le fonctionnement du cerveau l’inté- resse beaucoup. «Au départ, je voulais aller en médecine. Nous étions en 1970 et j’étais l’aînée de la famille avec une maman malade…».


L’orthopédagogie est une science qui permet de comprendre le fonctionnement du cerveau dans les apprentissages. Passionnée par ce domaine, elle poursuit sa scolarité universitaire et obtient une maîtrise en orthopé- dagogie et docimologie avant d’être engagée avec une équipe d’intervenants par une commission scolaire pour organiser les services aux élèves ayant des défis particuliers. Ceux-ci sont alors répartis dans des groupes, et des sous-groupes, selon la nature de leurs défis particuliers : handicap physique, handicap sensoriel, troubles grave de conduite et de comportement ou troubles graves d’apprentissage (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie). Il s’agit d’un geste pionnier qui a marqué le milieu scolaire. «Le tri des clientèles commençait à ce moment-là », se souvient Mme Daoust qui coordonne le projet mettant à contribution des psychologues cliniciens, des enseignants et des directeurs d’école. «Crois-le ou non, en 1974, l’année où l’on a fait ça, tous les enfants étaient dans le même paquet dans les classes, avec tous les troubles. On les a sortis, on les a mis dans des petits paniers, dans des classes spéciales », raconte-elle. La manière d’aider et d’intégrer ces élèves ayant des défis particuliers liés à l’apprentissage, au développement et aux comportements a connu une mutation depuis ces premières interventions. «Dans les années 1990-1995, on les a tous remis dans les classes, on a fait ce qu’on appelle l’intégration », décrit celle qui croit que le secret de la réussite réside certainement dans l’atteinte d’un équilibre entre les deux façons d’intervenir.


Un rayonnement national Visionnaire et sans-limite, Lison Daoust ébranle le milieu scolaire dans lequel elle débute sa carrière en initiant une multitude de projets plutôt avant-gardistes. Son directeur d’école la convoque dans son bureau et lui parle d’un poste à combler au Ministère de l’Éducation qui convient parfaitement à son profil. «Le Ministère avait besoin d’une personne du milieu scolaire afin de développer des outils pour évaluer les élèves des classes régulières dans le but de leur offrir les services et les adaptations nécessaires », racontet-elle. Elle obtient l’emploi et produit, avec une équipe de représentants de toute la province de Québec, « le bilan fonctionnel ». Ce document, qui est le résultat de quatre ans de recherche, sera divulgué et utilisé dans toute la province. Après un passage remarqué au Ministère de l’Éducation, Lison Daoust met sur pied un projet de coordination entre les enseignants, les professionnels et les intervenants dans le cadre d’une recherche subventionnée par le Conseil de l’île de Montréal et qui s’adressait aux principales commissions scolaires. «C’est là qu’a commencé ma carrière de rassembleuse », soutient-elle. « Pour faire l’équilibre des choses, il faut quelqu’un qui dirige, qui met le ton ». Forte d’un rayonnement national, Lison Daoust est invitée par l’Université du Québec en tant que professeure dans le programme de formation initial des maitres en adaptation scolaire et sociale pour y implanter le programme des stages dans les milieux scolaires, dans les services sociaux et hospitaliers. Elle y est professeure responsable du programme pendant cinq ans avant de retourner à l’Université de Montréal pour étudier au niveau doctoral. Elle a poursuivi pendant plusieurs année la supervision d’étudiants dans le cadre de stages pratiques. «C’est une passion pour moi, l’enseignement et l’accompagnement…» Elle rencontre plusieurs d’entre eux dans le milieu et reçoit de beaux témoignages de reconnaissance. Elle fait ensuite une pause ponctuée de différents contrats d’enseignements et de recherche pour donner naissance à ses trois garçons et c’est le décès de son dernier enfant qui fait basculer sa carrière. Après une sérieuse réflexion, elle réintègre lentement le milieu et accepte de collaborer à une recherche d’envergure sur le développement de l’estime de soi chez les enfants et les adolescents en collaboration avec le Département de Santé Communautaire de l’Hôpital Ste-Justine et participe à un projet de dépistage des enfants atteints de TDAH. «C’est une des plus belles expériences de ma carrière ». Sa famille, ses deux fils, Tomas et Xavier prennent une importance primordiale. Conseillée, guidée et appuyée par son conjoint Pierre, elle choisit de ne pas poursuivre sa carrière dans le système public et de se lancer en affaires afin d’avoir plus de souplesse et de liberté d’action.